De gauche à droite : Chantal Kistabish, coordonnatrice à la planification communautaire globale de Pikogan, Martine Bruneau, directrice travaux publics et habitation, et Laura Morgan, chargée de projet en gestion des matières résiduelles de l'Institut de développement durable des Premières Nations du Québec et du Labrador Photo : Radio-Canada/Émilie Parent-Bouchard
Réduction des déchets... et des coûts!
Oui, on est les premiers à avoir ce genre de projet là [dans la région, donc] je suis vraiment fière de ça! poursuit-elle, précisant que les matières résiduelles serviront à produire de la terre noire, qui pourra être remise aux membres de la Première Nation Abitibiwinni. J'invite les gens à composter le plus possible parce que la facture de matières résiduelles est élevée, mais si les gens compostent, ça va de soi que notre facture va descendre aussi pour les matières résiduelles et c'est excellent pour l'environnement.
On sauve des coûts à l'enfouissement également en revalorisant nos matières organiques sur place. Je crois que les gens vont être fiers de ce beau projet là!
Martine Bruneau, directrice des travaux publics et de l'habitation à Pikogan
À l'avant-garde des communautés de la province
Le projet, dont les coûts sont évalués à près de 350 000 $, a aussi reçu le soutien technique de l'Institut de développement durable des Premières Nations du Québec et du Labrador (IDDPNQL). La chargée de projet en gestion des matières résiduelles, Laura Morgan, note qu'il s'agit seulement de la deuxième communauté autochtone au Québec à s'être dotée d'une telle plateforme de compostage.
Surtout avec l'équipement, le composteur thermophile qu'on a acheté, c'est une première pour les communautés en Abitibi et même dans les municipalités, c'est la première fois que ça se voit, explique Mme Morgan, ingénieure industrielle qui collabore au projet depuis ses débuts. Au Québec, la communauté de Wôlinak a utilisé la même technologie, mais sinon, c'est la première fois.
L'Institut a aussi fait traduire matériel de sensibilisation et affiches en algonquin. Et il formera le personnel au cours des prochaines semaines puisque la première collecte doit avoir lieu début novembre. En comparaison, la MRC d'Abitibi espère pour sa part pouvoir commencer la collecte des bacs bruns en 2019, mais ne peut s'avancer de manière plus précise en ce qui a trait à la date.

La documentation faisant la promotion du service de compostage à Pikogan a été traduite en algonquin. Photo : Radio-Canada/Émilie Parent-Bouchard
Le saviez-vous?
À titre de coordonnatrice à la planification communautaire globale, Chantal Kistabish note pour sa part que ce n'est pas la première fois que Pikogan devance la réglementation imposée par Québec. Elle cite la collecte du recyclage, implantée depuis une vingtaine d'années, mais ce n'est pas le seul exemple qui lui vient en tête.
« Quand ils ont bâti les nouveaux bâtiments du centre de santé, avant même l'ouverture des murs, ils avaient interdit la fumée de cigarette à l'intérieur des murs et la loi n'était pas passée au niveau de la province. La loi est arrivée cinq ans plus tard », rappelle fièrement celle qui dit avoir regardé ce qui se faisait au Témiscamingue quant à la collecte des matières résiduelles organiques.
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