Danser avec ses ancêtres au prochain pow-wow de Pikogan

19 avril 2018

Au prochain pow-wow de Pikogan, il sera possible d'observer des artefacts datant de 200 à 300 ans. Ces artefacts qu'on appelle des « cônes clinquants » ou des « clochettes », témoignent des traditions dansantes des Anichinabés près de la rivière Duparquet et du lac Abitibi. Ils seront exposés à Pikogan par l'organisme d'archéologie Archéo-08, les 9 et 10 juin prochains.

Cela ferait plusieurs centaines d'années que les femmes Anichinabées dansent sur le territoire de l'Abitibi-Témiscamingue. C’est du moins ce que des vestiges archéologiques laissent croire, mais l'une des fondatrices du pow-wow de Pikogan, Isabelle Mapachee, vient de le découvrir.

« Mes ancêtres ont dansé le style de danse que je danse aujourd'hui, le jingle dress! », lance-t-elle fièrement.


Le jingle dress, comme on l'appelle dans les pow-wow, est dansé par les femmes. Au rythme de leurs pas retentissent une multitude de petites clochettes accrochées à leurs vêtements.La semaine dernière, Isabelle Mapachee a vu des vestiges de ces clochettes en cuivre chez Archéo-08.

« On sait que les Amérindiens avaient des traditions de danse. On peut se douter, avec les témoins qu'on a, donc les clinquants, qu'on aurait aussi une activité comme ça ici en Abitibi-Témiscamingue », explique le directeur général de la corporation, David Laroche.

Ce dernier ne peut pas affirmer hors de tout doute que les clinquants appartenaient aux Abitibiwinni, mais plusieurs indices le laissent croire. C'est vraiment essayer de faire parler des objets sans contexte puis essayer de retrouver une signification. Ça peut être un peu dangereux, par contre, on peut quand même se douter qu'on se dirige vers ça avec ces objets-là.

Un effet de guérison ?

Ghislain Drolet, d'Amos, rédige un mémoire de maîtrise sur l'effet de guérison des danses traditionnelles sur les Algonquins de l'Abitibi-Témiscamingue. C'est d'ailleurs lui qui a fait découvrir les cônes clinquants à Isabelle Mapachee. Selon lui, la découverte des artefacts pourrait être révélatrice pour certains membres de la communauté. « Ça peut leur redonner un sentiment d'appartenance. La plupart d'entre eux ignorent qu'existaient de tels objets! », souligne-t-il.

Isabelle Mapachee est quant à elle fière de pouvoir connecter les siens avec leur histoire.

Cliquez ici pour lire l'article intégral de Émélie Rivard-Boudreau / Radio-Canada / 19 avril 2018

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