Canadian Malartic veut négocier avec Lac-Simon et Pikogan

14 décembre 2017

MINES. Mine Canadian Malartic s'explique bien mal pourquoi elle a été prise à partie par les élus de Lac-Simon et Pikogan dans leur sortie médiatique du mardi 21 novembre. Elle dit souhaiter parvenir à une «entente permettant d'établir des relations solides et profitables pour les deux parties». 

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Les deux communautés autochtones ont durci le ton lors de leur vigie tenue en marge du congrès Québec Mines, rappelant qu'elles n'avaient toujours signé d'ententes sur les répercussions et les avantages avec la minière de Malartic. «Il est minuit moins une. Si Canadian Malartic ne veut pas se comporter en Abitibi comme toutes les autres compagnies minières se comportent ailleurs, on va prendre les moyens qu’il faut pour la forcer à nous respecter», a notamment déclaré David Kistabish, chef du Conseil de la Première Nation Abitiwinni de Pikogan.

Or, la minière assure qu'elle entretient des échanges cordiaux et courtois avec les deux communautés algonquines, les plus récents remontant à la semaine précédente. Par la voix de son porte-parole François Bélisle, Mine Canadian Malartic précise que sept rencontres ont déjà eu lieu à ce jour et que l'entreprise a toujours fait preuve d'ouverture et de transparence envers les communautés quant à ses activités et son projet d'extension.

Prête à négocier

Mine Canadian Malartic affirme souhaiter poursuivre les négociations et se dit prête à explorer différentes pistes, dont des mesures au chapitre de la formation et de l'employabilité, des occasions d'affaires spécifiques et un soutien par projet pour des initiatives structurantes pour les communautés.

Toutefois, bien qu'il soit disposé à discuter de dispositions financières, le producteur aurifère n'est pas d'accord pour verser des redevances minières comme le demandent Pikogan et Lac-Simon.

Un incontournable, selon la CSN

Le Conseil central de l'Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec de la CSN affirme qu'il faut privilégier la négociation entre les parties et que tout manquement à cette règle de base lance le signal que les minières privilégient leurs profits au détriment de la population. Le président Donald Rheault estime que c'est la moindre des choses que les communautés autochtones exigent un minimum de respect, tant des minières que des gouvernements, sur leur territoire. Selon lui, un réel dialogue avec les communautés algonquines est possible et souhaitable, comme ce fut le cas avec les Cris et Inuits pour la Convention de la Baie-James dans les années 1970.

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