La communauté de Pikogan a donné un tout nouveau visage à sa salle communautaire Minawasi. Elle est maintenant décorée d’une immense fresque créée pour illustrer la culture propre à la communauté autochtone et son mode de vie. La fresque, qui est l’œuvre de l’artiste Harry Wylde de Pikogan, couvre un côté entier de la salle locale. Les enfants de 5e et 6 années de l’école Migwan ont participé à sa création en y mettant les couleurs sous la supervision de l’artiste, ce qui en fait une grande création collective. Les grands symboles de l’identité autochtone y sont très présents. «La nature et la forêt étant au cœur du mode de vie traditionnel des Anicinapek, il n’est pas surprenant d’y retrouver plusieurs éléments de la nature tels qu’un lever de soleil, la rivière Harricana, la forêt et les étoiles. Les outardes, symbole de persévérance, et l’orignal qui incarne la force et l’endurance ont également des places de choix», fait valoir le Conseil de de la Première Nation Abitibiwinni, dans son communiqué. Harry Wylde s’est dit très heureux d’avoir été choisi pour réaliser la fresque et aussi d’avoir travaillé avec les jeunes de sa communauté. « Quand j’étais jeune j’étais très timide. Faire de la peinture m’a aidé à entrer en contact avec les gens. J’espère que ça a pu montrer aux élèves qu’eux aussi sont capables de faire de belles choses et qu’ils vont suivre le même chemin que moi. Créer des œuvres comme ça, ça laisse des souvenirs pour la communauté.» Soutien de la MRC Pour réaliser la fresque, la communauté de Pikogan a reçu une aide financière de 2500 $ en provenance du Fonds culturel de la MRC Abitibi. Les trois grands objectifs du projet étaient de mettre en valeur les symboles patrimoniaux des Anicinapek, de favoriser le talent local et de mousser le sentiment de fierté et d’appartenance des élèves du primaire. La fresque est divisée en trois grandes sections, celle au centre montrant un tipi (Pikogan en Algonquin), une grand-mère et sa petite fille. Tous les éléments y sont liés notamment par des racines pour montrer l’étroite relation de chaque chose entre elle dans une communauté et les impacts qu’elles ont les unes sur les autres. Les deux autres murs de la salle, très fréquentée par la communauté, représentent des scènes de la nature, chères aux communautés autochtones, et représentatives de leur mode de vie ancestral.