La commission d'enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a fait le point aujourd'hui, plus de cinq mois après le début de ses travaux. Les audiences commenceront au printemps, avec les témoignages des victimes et des familles. Même si aucune demande n'a encore été formulée en ce sens, la conseillère de la Première Nation Abitibiwinni responsable de ce dossier, Françoise Ruperthouse, espère que la commission pourra recueillir des témoignages dans sa communauté. Elle pense entre autres à ceux des proches de Sindy Ruperthouse, disparue depuis plus de deux ans. « Je suis sûre et certaine à 100 % qu'on va demander qu'ils viennent voir ce qui se passe avec l'enquête à [propos de] Sindy Ruperthouse. Sa famille est toujours dans l'attente de réponses. C'est difficile pour eux, écoutez, ça a été difficile pendant plusieurs mois, ils ont fait des recherches par eux-mêmes », rappelle-t-elle. Françoise Ruperthouse a cependant déploré que le point de presse des commissaires ait été fait majoritairement en anglais. Celle qui siège sur le conseil d'administration de Femmes autochtones du Québec partage aussi les craintes exprimées par sa présidente de l'organisation quant aux délais jugés trop courts alloués à la commission. Ce à quoi la commissaire Michèle Audette répond que tout sera mis en oeuvre pour que les délais soient respectés. « On prévoit faire les trois ou quatre premières audiences ensemble pour bien comprendre, bien faire les choses et s'assurer qu'on n'en échappe pas [...] Par la suite, étant donné que le Canada est grand, est vaste, on va se séparer la tâche pour s'assurer de respecter les délais auxquels on fait face », assure-t-elle. Un rapport préliminaire doit être déposé en novembre prochain. Le rapport doit être déposé un an plus tard. Cliquez ici pour lire l'article intégral de Émilie Parent-Bouchard / Radio-Canada (7 février 2017)