Sylvain Leroux, 54 ans de Pikogan, a été condamné le 21 octobre à une peine de 18 mois de détention pour avoir fait le trafic de stupéfiants dans la communauté algonquine. L'individu avait plaidé coupable aux quatre chefs qui pesaient contre lui en avril dernier, soit d'avoir été trouvé en possession de méthamphétamine en vue d'en faire le trafic, le 1er octobre 2014, et d'avoir effectué le trafic de stupéfiants durant des périodes comprises entre 1er octobre 2012 et le 30 septembre 2014. Marie-Josée Barry-Gosselin, du ministère public réclamait une peine de trois ans de pénitencier, alors que Me Daniel Brière-Desfossés, de la défense, estimait qu'une peine entre 18 et 24 mois serait suffisante. Le juge Marc Ouimette, de la Cour du Québec, a tranché pour 18 mois avec une probation. Peu sophistiqué Dans sa décision, il a rappelé les nombreux antécédents judiciaires de Sylvain Leroux, dont un en semblable matière (1985) et trois ayant mené à de la détention. Il a précisé que le réseau du trafiquant était peu sophistiqué et peu structuré. Il habite à Pikogan depuis 14 ans et son réseau consistait à une vingtaine d'amis sur la réserve. Le juge a aussi pu apprécier lors des représentations sur sentence en juin les conséquences sociales du trafic de stupéfiants dans la communauté de Pikogan, un milieu vulnérable. Il en a d'ailleurs fait un facteur aggravant, tout comme le risque de récidive qu'il représente et que le trafic de méthamphétamine, une drogue dure, peut entraîner une peine de détention à perpétuité. Depuis l'âge de 14 ans Le rapport présentenciel confectionné par les services de probation souligne par ailleurs que l'individu consomme des stupéfiants depuis l'âge de 14 ans et qu'il a déjà subi trois thérapies. Il ne semble toutefois pas reconnaître que sa consommation d'un ou deux comprimés par jour soit problématique, ce que lui a reproché le magistrat. Ce dernier a estimé néanmoins que son plaidoyer de culpabilité, sa collaboration, le fait qu'il soit toxicomane et qu'il occupe un emploi, ce qui devrait faciliter sa réhabilitation, étaient des facteurs atténuants. Un problème à régler La condamnation à 18 mois de détention est assortie d'une probation surveillée de 24 mois, au cours de laquelle il devra notamment trouver avec son agent une thérapie pouvant l'aider à régler ses problèmes de consommation. Il lui sera de plus interdit de posséder une arme à feu pendant dix ans. Cliquez ici pour lire l'article intégral de Martin Guindon - L'Écho/Le Citoyen - 21 octobre 2016