Le BAPE ne peut ignorer les Premières Nations dans le processus d'évaluation du projet d'agrandissement de Canadian Malartic

5 mai 2016

Lors de l’audience publique d’information du Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE), qui a eu lieu hier soir à Malartic, concernant le projet d’agrandissement de la mine Canadian Malartic et de déviation de la route 117, le Conseil de la Première Nation à réitérer sa demande afin d’être consulté et impliqué de façon formelle et officielle au sein du comité d’examen chargé d’évaluer le projet.

C’est par le biais du conseiller responsable du territoire et des ressources naturelles, monsieur Alain Hervieux, que le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni et les 3 autres communautés autochtones dont les territoires ancestraux sont touchés par les projets d’agrandissement de l’entreprise minière Canadian Malartic ont réaffirmé leur droit d’être consultés et impliqués dans le processus d’évaluation et dans la prise de décision liée à l’exploitation et l’utilisation de leur territoire ancestral.

Rappelons qu’en vertu des obligations constitutionnelles de la Couronne à l’égard des peuples autochtones, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) se doit de tenir des consultations particulières auprès des Premières Nations concernées.

« Nous ne sommes pas contre le développement de la région, mais nous sommes incontournables dans l’exploitation et l’utilisation de notre territoire ancestral. Nous exigeons le respect de nos droits, dont celui au consentement libre, préalable et éclairé. Nous souhaitons que notre peuple prenne une part active dans toutes les initiatives et décisions liées au développement de son territoire », a déclaré Alain Hervieux, conseiller au Conseil de la Première Nation Abitibiwinni, lors de la séance d’information du BAPE.

Audience publique dans une des communautés concernées

Le projet d’agrandissement déposé par la Mine Canadian Malartic se situe sur le territoire ancestral de  quatre Nations Anicinape, soit : Abitibiwinni, Kitcisakik, Lac-Simon et Long-Point. Afin de répondre à ses obligations, le BAPE doit impérativement tenir une audience publique pour consulter les communautés concernées.

« Nous demandons au BAPE  d’ajuster le calendrier des audiences publiques d’information et de consultation afin d’y inclure des séances dans au moins une des communautés Anicinapek concernées. Dans cette perspective, nous sommes disposés à les recevoir et à mettre à leur disposition le gymnase de l’école de Pikogan », a déclaré le Chef de la Première Nation Abitibiwinni, David Kistabish.

Enfin, en marge du BAPE, il est important de rappeler que la norme en matière d’exploitation minérale veut également que les entreprises concluent des ententes sur les répercussions et les avantages (ERA) avec les Premières Nations concernées. Nonobstant aux études menées par le BAPE, la minière doit au préalable conclure une entente avec le Conseil d’Abitibiwinni. Des discussions sont en cours à cet effet.

 

Crédit photo : Hugo Lacroix

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