Le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni est satisfait de l’annonce faite aujourd’hui par le premier ministre du Canada lors de l’Assemblée des Premières Nations (APN), puis détaillée en point de presse par les ministres Jody Wilson-Raybould, ministre de la Justice, Patricia Hajdu, ministre de la Condition féminine et Carolyn Bennett, ministre des Affaires autochtones, quant à la mise en place d’une enquête publique sur les femmes autochtones disparues ou assassinées au Canada. « L’annonce faite aujourd’hui suscite l’espoir et l’optimisme dans notre communauté. Nous sentons un vent réel de changement, ce qui encore hier nous semblait impossible. Nous voyons dans ces trois femmes ministres un réel changement d’attitude et un désir de mener à bien l’enquête. Cependant, nous restons vigilants et sur nos gardes, car trop souvent dans le passé nos attentes ont été déçues par les gouvernements qui se sont succédé », a déclaré Françoise Ruperthouse, conseillère responsable du dossier des Femmes au Conseil de la Première Nation Abitibiwinni. Le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni tient à mentionner qu’il entend collaborer aux travaux de l’Enquête publique sur les femmes autochtones disparues ou assassinées au Canada et qu’aucun effort ne sera ménagé afin de supporter la famille de Sindy Ruperthouse. Commission d’enquête publique québécoise sur les relations entre les policiers et les autochtones Considérant l’envergure de la tâche de la commission d’enquête fédérale, celle-ci risque de s’étendre sur une période excessivement longue et risque seulement d’effleurer les problématiques propres au Québec. Le Conseil d’Abitibiwinni réitère ainsi que la tenue d’une Commission d’enquête publique québécoise sur les relations entre les policiers et les autochtones demeure pertinente. « Nous demandons au gouvernement du Québec d’aller de l’avant dans le dossier de Commission d’enquête publique sur les relations entre les policiers et les autochtones. Les Premières Nations du Québec qui côtoient chaque jour les policiers de la Sûreté du Québec ont droit d’obtenir des réponses et d’espérer voir des changements d’attitude à leur égard. S’il veut rétablir la confiance des autochtones envers la Sûreté du Québec, le premier ministre ne peut s’en remettre qu’au fédéral », a conclu David Kistabish, chef du Conseil Abitibiwinni.