Le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni regarde vers l'avenir

40e anniversaire de la signature de la convention de la Baie-James du et du Nord-Québécois :

11 novembre 2015

En ce jour du 40e anniversaire de la signature de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ), le 11 novembre 2015, le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni tient à réitérer son désir de sortir de l’invisibilité en affirmant ses droits sur le territoire. Pour ce faire, il n'exclut pas d’entamer des démarches auprès des gouvernements du Canada et du Québec afin de conclure une entente qui mettrait fin à des années de distinction injuste entre les bénéficiaires de la Convention et les autres membres d’Abitibiwinni.

« Il nous apparait évident que les signataires de la convention ont tiré des avantages importants de cette signature et que les conditions de vie, autant sur le plan économique que sociale, se démarquent considérablement si on les compare aux communautés adjacentes. Cette disparité crée malheureusement deux classes de membres de la communauté, ceux qui bénéficient de la convention et les autres », a déclaré le Chef David Kistabish, Chef du Conseil de la Première nation Abitibiwinni.

Depuis maintenant 40 ans, la Convention de la Baie-James et du Nord québécois permet une autonomie politique et administrative pour les Cris et des Inuits du Nord-du-Québec et leur accordent des droits exclusifs de chasse, de pêche et de piégeage ainsi que des compensations financières. Force est maintenant de constater que, sans être parfaite, cette entente a permis d’améliorer les conditions de vie de milliers d’autochtones et d’Inuits du Québec.

Partageant une grande partie de leur territoire traditionnel, les Cris et les Anicinapek ont développé au cours des siècles des liens qui vont au-delà des frontières. En ce moment, ce sont près de 85% des membres de la communauté Abitibiwinni qui partagent la double identité Anicinapek et Cri et qui, par conséquent, bénéficie des avantages liés à la Convention, laissant de côté les autres 15%.  Le Conseil des Abitibiwinnik rappelle que les Anicinapek n’ont jamais renoncé à leurs droits sur le territoire et qu’ils contestent toute interprétation de la Convention qui aurait pour effet de limiter la portée de leurs droits. En ce sens, le Conseil d’Abitibiwinni envisage maintenant d'entreprendre les démarches nécessaires afin de mettre fin à 40 années d’exclusion. Les scénarios et la forme que pourraient prendre ses démarches seront abordés avec l’ensemble des membres qui, démocratiquement, décideront de l’avenir de la communauté.

« C’est terminé le temps de l’exclusion et du repli sur soi. Il est temps que les Anicinapek soient reconnus sur leurs terres ancestrales au même titre que les autres occupants du territoire. Nous souhaitons entreprendre ces démarches de façon transparente avec les membres de la communauté, tout en évitant de créer des divisions. Par nos efforts, nous voulons améliorer le sort de tous les membres d’Abitibiwinni et que Anicinapek et Cris puissent parler d’égal à égal », a tenu à spécifier le Vice-Chef Bruno Kistabish

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