La communauté autochtone de Pikogan se dit surprise de ne pas voir son mémoire figurer parmi ceux publiés par le Bureau d'audience publique sur l'environnement (BAPE) dans le cadre du projet minier Dumont. Hier déjà, elle a exprimé son mécontentement après l'attribution du certificat d'autorisation à Royal Nickel par le gouvernement, avançant le fait qu'elle n'ait pas été consultée. Le BAPE a réagi en faisant remarquer qu'il n'a pas reçu le mémoire de la communauté autochtone dans les délais. « La commission n'a jamais pris connaissance du mémoire de la communauté de Pikogan parce que la date limite pour déposer les mémoires était au début juin, dit-il. Le mémoire [a été] envoyé non pas BAPE, mais au ministère [et il] est arrivé avec deux mois de retard. » Confusion au sein des organismes gouvernementaux Pourtant, jeudi, sur nos ondes, le ministre délégué aux mines, Luc Blanchette, s'exprimait en ces termes. « On a un rapport de la communauté d'Abitibiwinni dans les délais prescrits par le BAPE qu'ils nous ont remis et leurs demandes ont été prises en compte. » Cette déclaration est surprenante selon Pikogan, qui confirme toutefois avoir envoyé deux mémoires au ministère du Développement durable et non directement au BAPE. Au cabinet du ministre Blanchette, on nous indique que seul le ministère du Développement durable peut fournir des éclairages sur la question. « Dans le deuxième mémoire, on lance une invitation au provincial, soutient, furieux, le conseiller de bande à Pikogan, Alain Hervieux. On est complètement invisibles encore, en plus de ne pas respecter nos droits constitutionnels de venir faire une consultation adéquate et distinctive pour la Première nation. On a mis des d'efforts, puis là on ne le voit nulle part. » Cliquez ici pour lire l'article intégral de Godefroy Macaire-Chabi - Radio-Canada, 26 juin 2015