La députée d'Abitibi-Témiscamingue Christine Moore croit que le pape devrait offrir des excuses officielles aux communautés autochtones au sujet des pensionnats autochtones. La Chambre des communes débattait aujourd'hui d'une motion du NPD invitant le pape François à présenter des excuses pour le rôle joué par l'Église canadienne dans la mise en place et l'opération des pensionnats autochtones. Pour Christine Moore, les excuses du pape vont permettre aux Autochtones de tourner la page et d'aller de l'avant. « Depuis que le pape François est en place, je ne m'attendais pas qu'on aille aussi loin. On a notamment parlé des homosexuels, honnêtement j'ai espoir que le pape François comprendra ce qu'on lui demande et qu'il fera des excuses. Je l'ai vu s'aventurer sur des terrains dont je n'aurais pas cru qu'il aura le courage de le faire. Il a décidé de le faire », avance Christine Moore. Christine Moore à la Chambre des communes (archives) Photo : Radio-Canada La députée espère qu'il saura faire de même dans le cas des Autochtones. « Je crois que si cette chambre lui envoie un message unanime, lui explique clairement pourquoi c'est si important pour les populations autochtones de nos comtés, de nos circonscriptions, [comment] ses excuses peuvent représenter un pas important dans la vérité et la réconciliation, j'ai espoir qu'il va le faire », ajoute-t-elle. Des excuses, c'est ce qu'attend aussi le vice-chef du Conseil de la Première Nation Abitibiwinni, Bruno Kistabish, qui a vécu dans les pensionnats il y a une quarantaine d'années. Selon lui, c'est le strict minimum. À lire aussi : C'est la Commission vérité et réconciliation qui avait recommandé que le Vatican présente ses excuses aux survivants et aux familles des victimes de sévices subis dans ces pensionnats, ce que le pape avait refusé de faire en mars dernier. La motion, qui a reçu l'appui du gouvernement libéral, sera soumise au vote mardi après-midi. Cliquez ici pour lire l'article intégral de Boualem Hadjouti / Radio-Canada / 26 avril 2018Même son de cloche dans les communautés
« Je pense que ça va de soi avec tout le mal qui a été fait dans les communautés. Le minimum que le Vatican pourrait faire, c'est de présenter des excuses aux communautés autochtones, parce que c'est à travers le Canada. C'est tout à fait normal, ça serait le minimum que pourrait faire le pape. Les gens ont besoin de ça pour entre autres tourner la page », confie-t-il.