Pikogan et Lac-Simon: «Pas d'entente, pas de mine»

27 novembre 2017

MINES. Les conseils de Pikogan et Lac-Simon réaffirment que toute compagnie qui exploite ou entend exploiter un projet minier sur leur territoire ancestral doit conclure avec eux une entente sur les répercussions et les avantages (ERA).

Le Chef David Kistabish, du Conseil de la Première Nation Abitibiwinni de Pikogan, et la vice-chef Pamela Papatie, de Lac-Simon, ont réitéré cette position avec fermeté le 21 novembre, dans le cadre d'une vigie en marge de la conférence Québec Mines, à Québec. « C'est très clair : pas d'entente, pas de mines », insiste le Chef Kistabish.

«C’est la norme partout au Québec et ailleurs au Canada - toutes les compagnies minières signent des ERA avec les communautés autochtones. On le voit chez les Inuits, chez les Cris, chez les Innus ; pourquoi pas chez les Algonquins ? Il est temps de se faire respecter», renchérit pour sa part la vice-chef Papatie.

Canadian Malartic dans le collimateur

Les deux communautés algonquines ont la mine Canadian Malartic dans le collimateur, rappelant qu'elles n'ont toujours pas signé d'ERA avec l'entreprise, qui refuserait de négocier après des discussions. Une situation qu'elles jugent inacceptable.

«Il est minuit moins une. Si Canadian Malartic ne veut pas se comporter en Abitibi comme toutes les autres compagnies minières se comportent ailleurs, on va prendre les moyens qu’il faut pour la forcer à nous respecter», prévient David Kistabish.

Il rappelle que les deux communautés n'ont jamais consenti à l'exploitation de cette mine à ciel ouvert, ni à son agrandissement. Le gouvernement québécois aurait aussi négligé son obligation constitutionnelle de consulter et accommoder les Premières Nations avant d'autoriser ces opérations.

Pamela Papatie insiste sur le fait que les deux communautés ne s'opposent pas au développement des ressources sur leur territoire. Elles souhaitent toutefois en être partie prenante et que leurs droits soient respectés.

Répercussions et avantages

Les ententes sur les répercussions et les avantages ratifiées avec les minières permettent de s'assurer que les communautés autochtones puissent participer aux retombées économiques du projet. Elles touchent généralement différents aspects, de la formation à la création d'emplois en passant par les opportunités d'affaires. Elles sont devenues le moyen privilégié pour l'industrie minière d'assurer l'acceptabilité sociale de leurs projets vis-à-vis les Premières Nations. Voyez aussi: Entente historique entre Pikogan et RNC Minerals

 

Cliquez ici pour lire l'article intégral de Martin Guidon / L'écho - Le Citoyen (21 novembre 2017)

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