« J'ai le droit d'aimer qui je veux! », un projet pour contrer l'homophobie dans les communautés autochtones

18 mai 2017

La communauté de Pikogan, près d'Amos, mène un projet pour contrer l'homophobie et renforcer la diversité sexuelle. Le projet « J'ai le droit d'aimer qui je veux! » a été dévoilé en début de soirée mercredi, pour souligner la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie.

Plusieurs communautés autochtones de la région ont accepté le projet, mais Pikogan souhaite exporter l'idée ailleurs en province.

« Il y a un homme qui est parti de Pikogan parce qu'il ne se sentait pas accepté », raconte la conseillère de la communauté, Françoise Ruperthouse. Elle ne veut plus que des gens de sa communauté soient marginalisés à cause de leur orientation sexuelle. Selon elle, ce n'est pas facile de changer certaines perceptions, mais elle croit qu'avec le projet « J'ai le droit d'aimer qui je veux! », les choses vont s'améliorer. « Je pense que ça va aider les gens à accepter la différence », dit-elle.

Outiller la communauté

C'est la Coalition d'aide à la diversité sexuelle en Abitibi-Témiscamingue qui accompagne la communauté dans la réalisation du projet. « Premièrement, c'est de faire des journées de réflexion. Ensuite, vont découler des formations, des outils qu'on va développer avec les gens des communautés et les outils vont leur appartenir aussi. Nous, on est là pour aider et supporter les communautés. Ça va les aider à mieux supporter les personnes LGBT dans leur milieu », explique la vice-présidente de la coalition, Sylvie Isabelle.

Le projet va permettre d'outiller le personnel du centre de santé pour mieux répondre aux besoins des minorités sexuelles, espère le directeur Malik Kistabish. « Je trouve ça important d'outiller les intervenants du centre de santé qui pourraient faire face à certaines situations, justement de rencontrer ce genre de clientèle là qui voudrait justement sortir de l'anonymat. S'ils viennent chez nous au centre de santé, ils ne se sentiraient pas différents ».

Les personnes présentes au dévoilement croient qu'il est important d'aider les minorités sexuelles à vivre librement au sein de la communauté.

Une oeuvre pour symboliser l'ouverture

De plus, une toile de l'artiste Harry Wylde de la communauté de Pikogan a été dévoilée par la même occasion, mercredi. « Grâce à celle-ci, nous espérons démontrer le désir de mieux accueillir la clientèle LGBT. [...] Plusieurs documents de prévention et d'information pourront arborer la toile dans leur composition », peut-on lire dans un communiqué émis par l'artiste, la Coalition d'aide à la diversité sexuelle d'Abitibi-Témiscamingue et le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni.

Cliquez ici pour lire l'article intégral de Boualem Hadjouti - Radio-Canada (17 mai 2017)

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