«Les vendeurs de drogues n'ont pas leur place à Pikogan»

14 mars 2017

En expulsant de Pikogan le présumé trafiquant Stewart Ruperthouse, le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni souhaite lancer un message clair. «Les vendeurs de drogues n'ont pas leur place et ne seront pas tolérés à Pikogan», a affirmé lundi le chef David Kistabish.

Tel que nous l'annoncions le 10 mars, Ruperthouse a été avisé tout juste avant son enquête pour remise en liberté qu'il avait été expulsé de la communauté par une résolution adoptée la veille par le Conseil. Il ne pourra revenir sur le territoire de Pikogan, et ce, au moins jusqu'à sa sentence. Et s'il est reconnu coupable, son expulsion pourrait se prolonger.

«On devait réagir rapidement parce qu'on voulait que ça fasse partie de ses conditions de remise en liberté», a fait valoir M. Kistabish, qui explique le Conseil craignait qu'il ne poursuive les activités illégales qu'on lui reproche dans la communauté en attendant ses procédures judiciaires.

Le Conseil justifie sa position par la protection de la santé des membres de la communauté, en particulier celle des enfants. Il croit aussi que cette expulsion aura un effet dissuasif sur les autres potentiels revendeurs.

Suffisamment d'éléments

David Kistabish reconnaît que Stewart Ruperthouse bénéficie de la présomption d'innocence devant les tribunaux, mais il estime que le Conseil possède suffisamment d'éléments depuis son arrestation pour aller de l'avant avec sa décision.

«C'est un fléau auquel on veut s'attaquer plus que jamais. Il y a des affiches à Pikogan qui disent que la drogue, c'est tolérance zéro. On ne peut pas empêcher les gens d'en consommer, mais on peut certainement essayer d'empêcher qu'ils se la procurent sur la réserve, comme on le fait pour l'alcool. Et là-dessus, on sent déjà un appui de la communauté», a-t-il précisé.

Valider avec la communauté

S'il a agi un peu sur le coup de l'urgence dans le dossier de Ruperthouse, le Conseil entend maintenant définir plus précisément les balises entourant l'expulsion des présumés trafiquants de drogues, et ce, avec les membres de la communauté.

«On a déjà étudié un politique à cet effet. On va continuer à travailler tout ça et fixer des balises très claires. Par exemple, sur la durée des expulsions. Et ce ne sont pas nous seuls au Conseil qui allons décider ça. Nous allons suivre la volonté des membres de la communauté, qui seront consultés», a assuré le chef Kistabish.

Cliquez ici pour consulter l'article intégral de Martin Guindon - L'Écho Abitibien/Le Citoyen (13 mars 2017)

Cliquez ici pour consulter le communiqué original du Conseil de la Première Nation Abitibiwinni sur le sujet

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