La communauté algonquine a alors reçu le Prix Partenaire/Allié.e par excellence. Cet honneur du Conseil québécois LGBT souligne la contribution d'importance d'un organisme aux avancées sociales et politiques, au rayonnement, au mieux-être et au développement des lesbiennes, gais, bisexuels-les et transgenres. «C'est un très beau prix et nous en sommes très fiers. Ça vient démontrer qu'on travaille pour la communauté. Mais le mérite revient surtout à Lise Thibodeau (responsable Grandir ensemble) et l'équipe du Centre de santé de Pikogan», affirme Françoise Ruperthouse, responsable du dossier santé au Conseil de la Première Nation Abitibiwinni. Une semaine de sensibilisation C'est d'ailleurs Mme Thibodeau qui a eu l'idée d'organiser une série d'activités de sensibilisation et de solidarité dans le cadre de la Semaine de la lutte contre l'homophobie en mai dernier. Les fenêtres du Centre de santé ont été peintes aux couleurs de l'arc-en-ciel, le drapeau de la fierté gaie a été hissé, des affiches valorisant la diversité sexuelle ont été distribuées ainsi que des foulards et des bracelets et des œuvres aux couleurs du drapeau ont été réalisées par des jeunes. Le clou de la semaine a été une marche de la diversité culturelle dans les rues de Pikogan, tenue le 18 mai. Pour l'occasion, le Conseil a libéré tous ses employés avec salaire afin qu'ils puissent se joindre aux autres membres de la communauté. On a ainsi voulu démontrer l'implication de toute une communauté dans la lutte à l'homophobie et la transphobie. Ce n'est qu'un début Pour Françoise Ruperthouse, la semaine d'activités de mai dernier n'est qu'un début. «On veut qu'à Pikogan, les gens soient à l'aise dans la communauté, peu importe leur orientation sexuelle. On ne veut pas qu'ils se sentent obligés d'aller vivre ailleurs. On veut vivre ici, ensemble. C'est ça le travail qu'on veut faire», fait valoir la conseillère. Cette dernière va encore plus loin et aimerait bien sensibiliser les autres communautés autochtones à cette réalité avec la Coalition d'aide à la diversité sexuelle de l'Abitibi-Témiscamingue. «Il y a des besoins à ce niveau dans toutes les communautés. On rencontre encore beaucoup d'homophobie et de rejet. Il faut supporter et aider ces personnes. Être à l'écoute. Elles doivent sentir qu'elles sont aussi importantes que tous les autres membres de la communauté. Il faut aussi briser l'isolement», insiste Françoise Ruperthouse. Cliquez ici pour lire l'article intégral de Martin Guindon / L'Écho Abitibien (18 octobre 2016)