Une centaine d’Algonquins des communautés d’Abitibiwinni, de Lac-Simon et de Long-Point, se sont déplacés aujourd’hui à Malartic afin d’exiger de l’entreprise minière qu’elle respecte les droits territoriaux de leur peuple. « Nous ne sommes pas contre le développement, mais nous sommes un acteur incontournable en ce qui a trait à l’exploitation et à l’utilisation de notre territoire ancestral. Nous exigeons le respect de nos droits, dont celui au consentement libre, préalable et éclairé », a déclaré le Chef de la Première Nation Abitibiwinni, David Kistabish. Rappelons que les Algonquins possèdent des droits ancestraux ainsi qu’un titre sur Anicinapek Aki, le territoire qu’ils occupent depuis des milliers d’années, et sur lequel est située la mine de Canadian Malartic. « La norme en matière d’exploitation veut que les entreprises concluent des ententes dites sur les répercussions et les avantages (ERA) avec les Premières Nations concernées. Or, à l’heure actuelle, Canadian Malartic n’a convenu d’aucune entente avec nous et le peu qu’ils nous proposent est inacceptable », a précisé la Chef intérimaire de Lac-Simon, Pamela Papatie. « Pendant qu’elle offre des millions de dollars en compensation pour les citoyens de Malartic, la compagnie ne prend pas au sérieux les propriétaires ancestraux de ce territoire. Nous avons un titre et des droits sur ces terres. La compagnie et le gouvernement doivent les respecter », a pour sa part affirmé le Chef de Long-Point, Derek Mathias. Les trois Chefs ont aussi rappelé n’avoir jamais consenti à l’exploitation de cette mine, ajoutant que le gouvernement québécois n’a pas respecté son obligation constitutionnelle de consulter et d’accommoder les Premières Nations avant d’autoriser ces opérations. À défaut d’une entente négociée, les Chefs affirment vouloir utiliser tous les moyens à leur disposition pour faire respecter les droits et intérêts de la nation algonquine.